Le 28 avril 2023, à Rouyn-Noranda, un opérateur de nettoyage industriel a subi une intoxication grave.
Chronologie de l’accident
Le jour de l’accident, à l’occasion d’un arrêt planifié à l’usine d’une fonderie, le travailleur se préparait à entrer à l’intérieur d’une trémie (réservoir en forme d’entonnoir) faisant partie d’un système d’électrofiltres afin de procéder à l’aspiration des poussières toxiques.
En entrant, il a constaté une accumulation de poussières d’une hauteur de plus de 3 m dans la trémie. Il s’est ensuite positionné à l’intérieur et a commencé l’aspiration. Tandis qu’il faisait descendre les poussières à l’aide d’un outil racloir vers le tuyau d’aspiration, une grande partie de l’amas s’est détachée de façon soudaine, l’ensevelissant par-dessus la tête et le coinçant près de la porte à l’intérieur de la trémie.
L’intensité du choc a été suffisamment forte pour lui retirer son appareil de protection respiratoire et son casque de sécurité. Il a donc respiré et ingéré les poussières toxiques. Le surveillant d’espace clos qui accompagnait l’opérateur de nettoyage industriel, et qui n’a pas été blessé, est venu aussitôt à son secours. Le travailleur accidenté a été transporté au centre hospitalier.
Causes de l’accident
L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident :
- La gestion de l’entrée en espace clos était déficiente
- Le donneur d’ouvrage a sous-estimé les risques associés aux contaminants ainsi qu’à l’ensevelissement, entraînant une intoxication grave d’un travailleur lors du travail dans les trémies, considérées comme des espaces clos
Consulter le communiqué, le rapport d'enquête et l'animation de l'accident
En tant qu’association en santé et en sécurité du travail, nous sélectionnons les rapports d’enquête de la CNESST relatifs à nos secteurs d’activité. PRÉVIBOIS souhaite ainsi sensibiliser ses membres et promouvoir des moyens de prévention pour éviter d’autres accidents.